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"Originaire d’Accous où il  vit actuellement, Jérémie Moinet est né artiste il y a très peu de temps. 

Parti en Inde  et au Vietnam pour faire un break suite à ses études, Jérémie découvre l’héroïne et la methamphetamine.. Sa présence aujourd’hui est due à son instinct de survie !

En 2013, il rentre en France et prend un logement à Oloron et trouve la force du sevrage, seul, par la peinture et la musculation. Sa mère lui offre un chevalet et des tubes de peinture .

Il « détruit » le studio qu’il occupe, en le repeignant à la Pollock.  Heureusement son propriétaire est compréhensif !

Jérémie  Moinet  pour l'instant, est installé dans une vaste grange à Accous. 

Depuis un an et demi, Jérémie Moinet travaille comme éducateur et effectue des remplacements au foyer de vie à Accous, auprès d’adultes autistes ou trisomiques qui sont sa source d’inspiration quand il anime l’atelier de peinture. 

Ce travail lui fournit largement de quoi payer la peinture et ses matériaux, voire lui apporte une vie sociale. Il  remplace le veilleur de nuit, un éducateur ou un moniteur d’atelier.   

Lorsqu’il propose un atelier peinture, Jérémie nourrit son inspiration aux contacts des bénéficiaires.  

Quand Jérémie peint, il se dit autiste, se met dans sa bulle. Dans un état très particulier dans lequel il passe des heures entières (à peine entrecoupées par un repas ou le sommeil).  Tout doit transpirer.  

Jérémie  Moinet est autodidacte. 

Si au départ, sa pratique accompagne son sevrage et répond à un besoin de suivre son chemin, Jérémie comprend le travail des autres (outils, solvant, le devine…)  

Il analyse les œuvres (technique) parfois sort du musée en se disant qu’il n’a pas vu l’œuvre, trop absorbé par la matière- le comment le peintre a fait ! 

Jérémie est aussi bien inspiré par la rouille, le béton, que les fleurs et les couleurs du temps qui passe. 

A ses débuts, il y a 2 ou 3 ans, Jérémie dessine des fleurs ; Après un passage dans le massif et les composition dénudées dans l’épure, d’un carré dans un rectangle (un fond travaillé méticuleusement), il y revient avec des compositions “autistique” et des formes de répétitions cycliques. Cette approche différente, semble plus lui convenir. Il utilise des médiums différents et plus adaptés aux superpositions.  

La frustration et la mélancolie sont les moteur de sa création"

 

                                            Agnès Zimmermann - Arcad64